Alain Damiens, Elliott Carter (photo Gontier)
Travailler avec un compositeur n'est pas un risque, bien au contraire. On devient son traducteur.
Tout est dans la partition. On pourrait donc fort bien et objectivement se passer de la rencontre et du travail avec le compositeur, mais ne pas le rencontrer, c'est refuser son point de vue, c'est purement et simplement trahir le compositeur et se trahir soi-même. On peut lui proposer des relations entre les phrases musicales différentes et se faire expliquer comment l'œuvre s'est construite, comment il l'entend et demande de la représenter .
Et c'est là qu'on devient acteur réel de la création et non simplement instrumentiste.